1 228,87 milliards de dollars.
Selon Fortune Business Insight, c’est la valorisation que le marché du logiciel SaaS pourrait atteindre en 2032, alors même que ce marché ne valait “que” 317 milliards de dollars en 2024.
E-commerce, marketing, gestion de la relation client, productivité, solutions ERP et CRM, outils collaboratifs, gestion comptable… absolument tous les services informatiques succombent à la mode SaaS.
Et si, vous aussi, vous voulez vous lancer sur ce marché en créant votre propre solution SaaS, ce guide est fait pour vous.
(Si, après l’avoir lu, vous avez encore des questions, posez-les-moi directement et je vous répondrai).
Sommaire
Qu’est-ce qu’un logiciel SaaS et pourquoi l’adopter ?
Un logiciel SaaS est une application hébergée dans le cloud, accessible via un navigateur internet et qui ne nécessite pas d’être installée sur les terminaux des clients.
Contrairement aux solutions logicielles “traditionnelles”, il n’y a pas besoin de le télécharger et de l’installer au sein de votre propre infrastructure.
Avec cette solution, non seulement vos clients et vous évitez la fastidieuse étape de l’installation (souvenez-vous à quel point l’installation des MRP2, les ancêtres des ERP, étaient difficiles à installer dans les années 1980-1990), mais en plus, le client n’a plus à s’occuper de la maintenance du logiciel.
Ce sont en partie ces deux raisons qui font du modèle SaaS une opportunité stratégique majeure, aussi bien pour les TPE/PME que les startups et les grands groupes.
Mais il y en a d’autres.
Pourquoi créer un SaaS ? (5 raisons)
Voici quelques bénéfices à proposer votre solution logicielle en SaaS :
- Le TCO (Total Cost of Ownership) de vos clients est plus bas, ce qui facilite l’adoption de votre produit (et fait augmenter les ventes).
- Vous déployez rapidement vos projets à l’échelle internationale et croissez plus aisément.
- Les mises à jour sont centralisées et la sécurité augmentée face aux intrusions.
- Vous accédez en temps réel à des données pertinentes sur les usages et besoins de vos utilisateurs.
- Vous déployez de nouvelles fonctionnalités rapidement.
- Grâce à l’abonnement mensuel ou annuel de vos utilisateurs, vous avez des revenus récurrents et prévisibles.
Attention toutefois : les SaaS sont loin de n’avoir que des aspects positifs.
En tant qu’éditeur de logiciel SaaS, vous serez responsable de la conformité de vos clients face aux différentes réglementations.
Si vos clients sont implantés en Europe, vous serez soumis au RGPD, au DMA, au DSA et à l’European Data Governance Act, sans oublier le petit dernier, le Data Act.
Heureusement, certains hébergeurs, comme Amazon AWS France, vous permettent d’être en conformité avec la plupart des normes européennes et américaines.
De plus, étant donné que la surface d’attaque est beaucoup plus large qu’un logiciel on-premises, vous devrez investir des montants considérables dans la cybersécurité et c’est encore pire si vous gérez des données sensibles.
Maintenant que nous avons fait un tour d’horizon des SaaS, voyons comment construire un SaaS en neuf étapes.
Stratégie de développement SaaS en neuf étapes
1 – Identifiez un problème à résoudre (et non l’inverse)
La base d’un SaaS à succès consiste en la résolution d’un problème concret (et parfois simple à l’extrême).
Doctolib en est le parfait exemple.
Stanislas Niox-Chateau a décelé deux problèmes :
- Prendre rendez-vous avec un professionnel de la santé était difficile et chronophage.
- De leur côté, les médecins devaient payer un secrétariat, parfois coûteux, pour gérer leurs rendez-vous.
Sa réponse a été Doctolib, un SaaS qui permet de prendre rendez-vous avec un médecin.

Simple. Efficace. Rentable.
En 2025, Doctolib était valorisée à 1,1 milliard de dollars.
À l’inverse, le cimetière des SaaS morts prématurément est rempli de logiciels dont les fondateurs voulaient résoudre des problèmes inexistants (ou pour lesquels il n’y avait pas assez de demande). Sans compter ceux qui visaient des écosystèmes déjà saturés ou occupés par des géants numériques.
Take Eat Easy, Azendoo, Iziwork… la French Tech regorge de ces cadavres numériques.
Pour éviter de voir votre idée de SaaS finir dans cette liste peu glorieuse, voici la démarche à suivre
1 – Faites une analyse stratégique du marché
Posez-vous les questions suivantes :
- Existe-t-il un marché pour mon idée ? Y a-t-il une demande visible ou cachée pour mon service ?
- Quelles sont les solutions concurrentes ? Quels sont leurs points forts et leurs propositions de valeur unique ?
- Comment se positionnent les différents acteurs de ce marché ? Y a-t-il des segments sous-exploités ?
- Quelles sont les opportunités du marché ? Y a-t-il des besoins non satisfaits par votre cible ? (c’est l’approche de Blablacar).
- Quelle est la taille totale du marché adressable (TAM) ?
- Quelles sont les barrières à l’entrée dans ce secteur ?
Pour obtenir les réponses à ces questions, vous pouvez lire des études, faire des sondages ou demander à ChatGPT. Mais rien ne vaut les entretiens en face à face avec vos potentiels futurs clients.
Une fois que vous avez fait le panorama de votre marché, place à l’étape suivante.
2 – Définissez clairement votre persona
Une erreur courante, chez ceux qui veulent créer un logiciel SaaS, ’est de croire qu’ils connaissent leur audience “de tête”.
Niet.
Posez-vous, prenez quelques instants et mettez votre buyer persona sur papier ou sur un logiciel.
Quel est son profil décisionnel ? Est-ce qu’il est à la fois l’acheteur, l’utilisateur et le prescripteur ?
Quels sont ses points de friction actuels ? Quels obstacles rencontre-t-il lorsqu’il veut satisfaire le besoin que vous visez ?
Quelles sont ses préférences ?
Quel est son parcours utilisateur ? Comment votre SaaS va-t-il s’intégrer dans ses processus existants ?
Encore une fois, parlez directement à vos futurs utilisateurs finaux, passez des coups de fil, menez des interviews… bref, sortez de votre bureau. Vous obtiendrez parfois des informations que vous ne soupçonniez pas.
Maintenant que vous connaissez votre persona, vous devez apprendre à connaître vos concurrents.
3 – Évaluez la concurrence
Ici, l’idée n’est pas de tomber dans un pugilat type : “Mon SaaS est meilleur que ceux des concurrents pour X ou Y raisons”.
Non.
Dans les faits, il y a plutôt de fortes chances pour que vous ne soyez pas le meilleur sur tous les critères.
Par exemple, visuellement, Google est moins immersif que Bing et ne dispose pas d’un programme de récompense — contrairement à Bing —, ce qui ne l’empêche pas d’être numéro 1 mondial des moteurs de recherches.
Répertoriez trois à cinq de vos concurrents et faites une matrice SWOT pour déterminer le meilleur positionnement à adopter.
Une fois que c’est fait, place à l’étape 4.
4 – Trouvez votre proposition de valeur unique (six axes de différenciation)
Votre proposition de valeur unique est la raison pour laquelle vos prospects vont s’abonner à votre SaaS.
Pour la trouver, vous avez plusieurs options pour vous différencier :
- Par le prix, mais attention au nivellement par le bas.
- Par le client cible, comme l’a fait MailChimp en proposant une solution marketing pour les petites entreprises et les entrepreneurs individuels, alors que la concurrence se focalisait sur des entreprises plus solides.
- Par le format, comme l’a fait Salesforce, en proposant son CRM en SaaS plutôt qu’en solutions On-premises, qui était monnaie courante à l’époque.
- Par la source de trafic. La néobanque tricolore Qonto a basé sa croissance sur le marketing d’influence et les communautés d’entrepreneurs et de startups sur LinkedIn.
- Par le type de produit. Aircall, une autre licorne française, a bouleversé l’univers de la téléphonie d’entreprise en proposant une solution cloud sans matériel physique, accessible partout et intégrable avec les CRM.
- Par le fonctionnement. Zapier a permis d’intégrer facilement plusieurs applications isolées juste en utilisant des “triggers”, là où ses concurrents nécessitaient d’utiliser des API et de savoir programmer.
Vous pouvez aussi essayer une stratégie “océan bleu” pour trouver votre proposition de valeur unique et inspirée du livre Blue Ocean Strategy, pour trouver votre proposition de valeur unique
(Si vous n’avez ni le temps ni l’envie de lire le livre Océan Bleu, voici un résumé assez complet du bouquin).
2 – Choisissez le modèle économique de votre SaaS (+cinq exemples de stratégie de tarification)
En plus du modèle freemium, voici d’autres modèles économiques que vous pouvez adopter :
- Le modèle par utilisateur : la facturation est basée sur le nombre d’utilisateurs actifs. C’est le modèle de choix si vous voulez créer un outil collaboratif ou une solution d’entreprise, comme. Notion et Slack.
Page de pricing Slack - La tarification par paliers : idéale si votre solution SaaS répond à différents niveaux de service et/ou sert des segments clients avec des besoins variés. MailChimp utilise cette stratégie en fixant ses prix selon le nombre de contacts dans la base de données et le volume de mails envoyés.
- La tarification basée sur la valeur : ici, c’est un peu plus subtil. Vous fixez votre prix selon le ROI que votre SaaS peut rapporter à votre client. C’est le modèle de pricing adopté par Salesforce et Quantum Metric ;
- La tarification “Pay as You Go” : vos utilisateurs paient uniquement ce qu’ils ont consommé sur une période donnée. C’est la stratégie de pricing utilisée par OpenAI lorsque vous utilisez son API. Vous ne payez que le nombre de tokens traités par leurs modèles d’IA ;
- Le licensing d’entreprise : si vous visez de grandes organisations, pourquoi ne pas leur proposer des contrats globaux ? Ce modèle privilégie les relations commerciales sur le (très) long terme et la vente en gros volume. SAP, Oracle Cloud et Atlassian utilisent ce modèle lorsqu’ils vendent des licences d’entreprise.
Choisissez soigneusement la stratégie de tarification selon votre segment client et vos besoins. Par ailleurs, sachez que le simple fait d’adopter une stratégie de prix différente de celles couramment pratiquées dans votre segment de marché peut constituer votre proposition de valeur unique.
La licorne française Dataiku doit une grande partie de son succès à sa tarification basée sur le nombre d’utilisateurs actifs et de projets déployés. Chose rare parmi les logiciels d’analyse de données.
Maintenant, place à la prochaine étape.
3 – Structuration stratégique avec le business model Canvas
Vous pouvez lancer votre idée de SaaS sans jamais écrire une ligne d’un business plan.
Est-ce que je vous le recommande ? Non.
Un business plan vous permet de coucher sur papier votre futur business et d’en préciser les contours. De plus, il vous permet de communiquer aisément votre idée aux différentes parties prenantes (agence de développement web, investisseurs, banquiers, etc.).
Oui, mais le business plan a un gros défaut : il peut prendre des mois, voire des années à écrire.
Or entre-temps, un nouvel acteur peut arriver sur le marché et le perturber ou votre marché peut totalement changer.
Votre time to market doit être le plus court possible, en particulier dans l’univers des SaaS.
Si Dailymotion a perdu son combat contre YouTube, c’est en grande partie à cause de ses délais de développement trop longs et ses multiples retards sur les fonctionnalités clés.
(J’aurais aussi pu parler de l’Iridium de Motorola, qui a été une révolution technologique à son annonce et qui était périmé dès sa sortie, mais bon, restons centré sur les SaaS).
Heureusement, il existe une autre solution plus rapide qu’un business canvas : le business model Canvas (BMC).

C’est un rectangle avec neuf segments :
- Proposition de valeur : quelle est votre proposition de valeur unique ?
- Segments clients : qui sont vos différents types de clients ?
- Canaux de communication et de distribution : comment allez-vous promouvoir et distribuer votre produit SaaS (force de vente, réseaux sociaux, communautés, e-mail marketing, magasins d’applications, etc.) ?
- Relation client : quel niveau de service et d’accompagnement proposez-vous ?
- Sources de revenus : quelle est votre stratégie de monétisation ?
- Ressources clés : quelles sont les ressources nécessaires ? (matérielles, humaines, financières, technologiques et immatérielles)
- Activités clés : quelles sont les activités essentielles à votre business model ?
- Partenaires clés : qui sont les acteurs extérieurs qui sont utiles ou indispensables à votre activité (sous-traitants, agence de développement SaaS, prescripteurs, distributeurs, etc.) ?
- Structure de coûts : quels sont les revenus générés par votre SaaS et les dépenses nécessaires à son fonctionnement ? (Voici un guide complet sur la création d’un budget pour la création d’une application)
Votre business model canvas en poche, place à la validation du concept.
4 – Fixez vos métriques importantes
Comment allez-vous savoir que votre Saas est un succès ou un flop ?
Grâce aux KPI, ou objectifs de performance clés.
Selon votre marché et vos besoins, vous allez vous concentrer sur l’une des quatre catégories de KPI suivantes :
- les métriques financières : l’ARR (annual recurring revenue), le CAC (customer acquisition cost) et la LTV (valeur vie client), etc.
- les métriques d’engagement : DAU/MAU (daily/monthly active users), le temps passé sur l’application, etc.
- les métriques de satisfaction : le NPS (net promoter score), le CSAT (customer satisfaction)
- les métriques opérationnelles : le SLA (service level agreement), le temps de réponse, la disponibilité et j’en passe.
Voici deux guides qui vont vous aider à trouver les KPI parfaits pour votre SaaS :
Maintenant, vous êtes prêt à confronter votre concept au monde réel.
5 – Validez votre concept avec un MVP
Une idée de SaaS n’est pas viable si elle ne récolte que des likes et des partages sur les réseaux sociaux.
Et il est également hors de question d’engager votre temps et vos ressources financières dans un projet à la réussite incertaine.
Vous devez donc tester votre concept le plus rapidement possible.
Et pour ça, vous pouvez compter sur le MVP, ou produit minimum viable.
Un MVP n’est pas un prototype ou une version bêta de votre produit. Il n’a même pas à être beau ni offrir toutes les fonctionnalités de votre idée de SaaS.


Il suffit de présenter dans votre premier MVP les fonctionnalités les plus importantes, requises pour effectuer les actions clés de votre idée.
Pour prioriser les différentes fonctionnalités, vous pouvez utiliser les modèles MoSCoW, RICE ou Kano.
Voici trois raisons sérieuses de créer un MVP pour votre SaaS à ce stade :
- vous allez tester s’il y a une demande potentielle pour votre concept ;
- vous allez récolter des analyses pertinentes sur les besoins réels de vos utilisateurs (parfois, vous découvrirez de nouveaux obstacles ou points de friction pain points)
- vous allez créer une petite communauté d’early adopters qui vont soutenir votre projet, le promouvoir et vous aider à l’améliorer en continu.
Raison bonus : un MVP diminue le risque d’échec de votre projet SaaS.
Je vous montre comment créer un MVP pour votre application. Foncez le lire quand vous voulez.
Si votre MVP attire suffisamment d’utilisateurs, passez à l’étape suivante.
6 – Créez votre équipe de développement (quatre options)
Pour développer votre logiciel en tant que service, vous avez plusieurs options :
- acheter un SaaS en marque blanche et y apposer votre branding ;
- développer votre logiciel vous-même ;
- confier le développement de votre SaaS à un freelance ;
- engager une équipe de développement interne ;
- faire appel à une agence de développement web sur-mesure (comme Poyesis).
Voyons les avantages et les inconvénients de chaque option.
Option n°1 : acheter un Saas en marque blanche
Un SaaS en marque blanche est un logiciel prêt à l’emploi, entièrement développé et géré par un éditeur de logiciels tiers que vous pouvez vendre en votre nom.
Vous trouverez des outils de marketing par e-mail, des chatbots, des CMS, CRM et CRO en quantité sur les plateformes spécialisées dans les SaaS par marque blanche.
Une fois que vous avez repéré le bon white label SaaS, vous n’avez plus qu’à le personnaliser, y mettre la charte graphique que vous avez créée et votre logo.
Et c’est bon, vous êtes prêts à vous lancer.
Les avantages des SaaS en marque blanche :
- mise accélérée sur le marché ;
- investissement initial réduit ;
- risque technique limité.
Les inconvénients des SaaS en marque blanche :
- innovation limitée ;
- distinction de marque quasi impossible ;
- manque de contrôle sur le produit ;
- vous ne fixez pas la stratégie de tarification ;
- dépendance vis-à-vis du fournisseur de logiciels ;
- ajout difficile de fonctionnalités innovantes ;
- les frais de licences sont élevés.
Option n°2 : développer votre SaaS vous-même
Si vous êtes développeur/programmeur, que les langages de programmation n’ont aucun secret pour vous et que vous avez beaucoup de temps libre, vous pouvez créer votre SaaS vous-même.
Vous aurez le contrôle total sur la propriété intellectuelle du logiciel et en plus, vous ferez des économies.
Voici quelques compétences qui sont des incontournables si vous empruntez cette voie :
- Savoir travailler avec l’une des trois environnements technologiques les plus courants et les plus utilisés dans le monde du développement logiciel (LAMP, MEAN et MERN) ou de Ruby on Rails ;
- La rédaction d’un cahier des charges complet pour une application.
- La cybersécurité, pour protéger les données sensibles de vos clients.
Cet article sur le développement sur-mesure vs les CMS vous sera aussi utile.
Option n°3 : engager des freelances
Les freelances sont une option intéressante si vous avez un budget restreint et de solides connaissances en informatique et en gestion de projet.
En plus, vous pouvez externaliser le processus de développement vers des pays émergents à bas coût. Par contre, attention aux difficultés de compréhension et aux horaires décalés.
Sinon, passez directement à la solution suivante.
(Dans cet article, je compare en détail l’externalisation de votre projet IT à un freelance à une agence web)
Pour votre SaaS, vous allez devoir recruter une équipe complète.
Pas de panique, dans cet article, je vous montre les différents profils et compétences dont vous avez besoin pour créer une équipe de développement de logiciels.
Avantages de confier le développement de votre SaaS à des freelances
- peu cher ;
- l’offre de freelances est abondante sur les marketplaces spécialisées (Fiverr, Upwork, Codeur.com, etc.)
Inconvénients de développer votre SaaS avec un freelance
- Vos développeurs en freelance peuvent refuser de vous donner le code-source de votre app (et parfois, ils auront légalement raison).
- Le recrutement sera long, difficile et incertain.
- La qualité du livrable final risque d’être décevante.
- Vous allez endosser le rôle de chef de projet.
- Votre projet ne sera pas la priorité des différents membres de votre équipe.
- Paradoxalement, engager des freelances risquent de vous coûter plus cher sur le long terme, étant donné qu’ils facturent majoritairement à la régie (obligation de moyen) et non au forfait (obligation de résultats). Lisez cet article pour trouver le mode de facturation qui vous convient et qui vous protège le plus.
Option n°4 : engager une équipe de développement interne
Vous trouvez qu’engager des freelances est trop risqué ?
Alors, pourquoi ne pas embaucher une équipe de développement interne ?
Voici une liste des profils dont vous aurez besoin au sein de votre équipe.
Avantages d’engager une équipe de développement pour construire son SaaS
- vous avez le contrôle complet sur le processus de développement ;
- vous avez tous les droits de propriété intellectuelle sur le code source du SaaS… dans la plupart des situations en tout cas (lisez cet article pour mieux comprendre la propriété intellectuelle des logiciels).
Inconvénients d’une équipe in-house pour développer votre SaaS
- le processus de recrutement est long et coûteux ;
- une équipe interne représente des frais fixes élevés (salaires, cotisations sociales, loyers, etc.) qu’il vaut mieux éviter au début de votre projet SaaS ;
- le pool de compétences de votre équipe sera limité ;
- risque de dépassement des délais et des budgets.
Option n°5 : faire appel à une entreprise de développement SaaS
L’agence de développement SaaS sur mesure représente le meilleur compromis entre coût, efficacité et protection.
(D’ailleurs, voici cinq critères sur lesquels vous baser pour choisir votre prestataire IT)
Vous évitez les frais fixes, tels que le loyer, mais en plus, vous avez déjà des équipes qualifiées et prêtes à l’emploi.
L’agence web chargée de votre projet est légalement responsable de l’assurance qualité du livrable final.
Si vous choisissez une agence web basée en France, vous pouvez, sous certaines conditions, bénéficier d’un Crédit Impôt Innovation.
(Dans cet article, je vous montre en détail comment profiter de crédit pouvant aller jusqu’à 400 000 €).
Mais il y a la crainte que vous ne soyez plus impliqué au sein de votre propre projet.
Pour éviter ça, chez Poyesis, nous développons vos SaaS sur mesure en utilisant une méthodologie agile. À chaque étape, nous vous présentons nos avancées et recueillons vos retours.
Dès le début du projet, nous vous remettons aussi les accès au code-source, au répertoire GitHub et nous vous cédons tous les droits de propriété intellectuelle.
Nous veillons aussi à ce que vos données soient conformes au RGPD, au Data Act, au Cloud Act et aux règles spécifiques de votre secteur comme l’HIPAA pour les données de santé.
Cerise sur le gâteau : bénéficiez de notre agrément au Crédit Impôt Innovation pour économiser 20 % sur le coût du développement.
Avantages de faire appel à une agence de développement SaaS sur mesure comme Poyesis
- accès immédiat à une expertise pointue ;
- accélération du délai de mise sur le marché ;
- transfert de risques techniques ;
- concentration des ressources internes sur le cœur de métier.
7 – Élaborez un plan de développement produit
La roadmap produit est un document qui vous permet de savoir à tout instant qui doit faire quoi, comment, quand et pour quel coût, et ce, sur des semaines, voire des mois.
C’est la fondation de vos différents plans d’actions.
Voici les sept étapes les plus importantes d’une feuille de route produit :
- e cadrage du trio vision-stratégie-objectifs de votre projet ;
- la collecte des données auprès de toutes les parties prenantes ;
- la priorisation des activités ;
- l’allocation de délais réalistes et de ressources ;
- le développement et les tests ;
- la validation du SaaS final ;
- l’évaluation et l’affinage constant de la feuille de route.
Enfin, dernier conseil : transformez toutes ces informations en quelque chose de visuel. Personne n’aime lire des lignes sur un gros fichier Excel.
À cette étape, je vous recommande chaudement de faire appel à un product designer ou un chef de projet informatique.
8 – Lancez le développement du Saas !
À ce niveau, vous avez tout ce qu’il vous faut pour lancer le développement de votre SaaS.
Votre idée est structurée dans un business plan.
Le marché a bien réagi à votre MVP.
L’équipe de développement est prête, tout comme la feuille de route produit.
Il ne vous reste plus qu’à créer votre application.
Et justement, vous allez le faire tout de suite.
Alors, je ne vais pas entrer dans les détails du processus de création d’une application web ou mobile, sinon, cet article fera 50 000 mots.
À la place, je vais vous exposer les cinq étapes du développement d’une application SaaS :
1 – La phase de découverte, durant laquelle les différents participants se familiarisent avec votre concept.
2 – La conception de l’interface et de l’expérience utilisateur : c’est à ce moment que vos webdesigners et UX designers créent les maquettes fonctionnelles,, les prototypes et le parcours utilisateur.
3 – Le développement en mode agile et les itérations selon les feedbacks reçus.
4 – Les tests de l’assurance qualité.
5 – Le déploiement de votre SaaS sur le web et les app stores.
Si vous avez choisi la voie du développeur et que vous codez-vous même votre application, voici quelques références pour la conception de l’interface et de l’expérience utilisateur qui vous aideront :
- 10 raccourcis clavier Figma à connaître absolument
- 32 lois UX pour un UX UI design impeccable
- 10 commandements d’un bon design par Dieter Ram
- Comment faire un audit UX UI sans être expert
- Comment créer un wireframe
- Comment créer la charte graphique de son application web et mobile
- Comment optimiser un parcours client de A à Z
9 – Stratégie de commercialisation et d’adoption
Pour réussir la commercialisation de votre SaaS, vous aurez besoin d’une stratégie de mise sur le marché (ou go to market GTM) sur mesure.
Voici quelques stratégies couramment utilisées pour les SaaS :
- La stratégie Product Led Growth (PLG), qui place le produit au centre de l’acquisition, de la conversion et de la rétention de vos clients (pensez à la puissante version gratuite de Notion).
- L’approche Sales Led Growth, qui consiste à envoyer une équipe de commerciaux prospecter activement les clients potentiels.
- La génération de leads via le marketing de contenu et l’optimisation pour les moteurs de recherches (SEO). C’est ce que fait ContentSquare en publiant des études et des livres blancs sur l’expérience utilisateur.
- L’approche communautaire, dans laquelle vous construisez une communauté active autour du produit ou du problème pour générer du bouche-à-oreille ou de l’engagement. C’est la stratégie adoptée par Orbit et Front.
- L’approche Land and Expand, dans laquelle vous pénétrez l’entreprise cliente avec une offre à petite échelle, avant de proposer des ventes supplémentaires et des ventes croisées. C’est l’une des stratégies adoptées par la néobanque française Qonto.
- L’approche hybride, où vous mélangez plusieurs stratégies de mise sur le marché.
Voilà, maintenant, vous savez tout sur la création d’un SaaS sur mesure.
Si vous avez besoin d’aide, contactez-nous, nous avons envie de discuter avec vous 🙂
FAQ
SaaS contre PaaS contre IaaS contre On-Premises : quelles différences ?
Pour réussir votre transformation digitale ou la création de votre produit en SaaS, vous devez faire rapidement la distinction avec les autres modèles existants.
Les plus connus sont :
- Les SaaS (Software as a Service) : l’application complète est fournie en tant que service, sans gestion d’infrastructure. L’utilisateur accède uniquement à l’interface logicielle. Exemples : Salesforce, Microsoft 365, Slack.
- Les PaaS (Platform as a Service) : ce sont des environnements de développement et de déploiement gérés, destinés aux équipes techniques. Microsoft Azure App Service et Google App Engine en sont de bons exemples.
- IaaS (Infrastructure as a Service) : dans ce modèle, les ressources informatiques sont allouées à la demande. C’est le cas d’Amazon EC2 et de Google Compute Engine.
- Solutions On-Premises : les solutions On-Premises, ou sur site, sont des logiciels que le client doit installer, héberger et gérer sur sa propre infrastructure. Ce type d’investissement nécessite des investissements CAPEX importants. SAP ERP et Oracle E-Business Suite en sont de bons exemples.
De tous ces modèles, le SaaS est de loin celui préféré par les entrepreneurs et les éditeurs de logiciels en quête de flexibilité et de revenus récurrents, et ce, pour plusieurs raisons.
Quel est le délai réaliste pour développer un SaaS d’entreprise ?
Pour savoir combien de temps il vous faut pour réaliser un SaaS, foncez lire cet article dédié à cette question.
Comment optimiser le financement grâce au Crédit Impôt Innovation ?
Le Crédit Impôt Innovation (CII) vous permet de bénéficier d’un crédit d’impôt de 20 % plafonné à 400 000 € par an sur les dépenses d’innovation.
Pour y avoir droit, vous devez confier la création de votre SaaS à une entreprise de services numériques agréée par le ministère français de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESR).
Voici la liste officielle ici.
Bonne nouvelle : Poyesis est agréé au CII 🤩.