Comment créer le MVP de son application: le guide en 8 étapes

Par Maxime Pfrimmer, le 9 octobre 2023

Business

Est-ce qu’il vous est déjà arrivé d’avoir une idée d’une application génialissime ? Du genre à révolutionner tout un marché, voire à en créer ?

Avec quelques amis, vous avez discuté de long en large de ses futures fonctionnalités. Peut-être certains d’entre vous ont même rêvé d’en faire l’une des futures licornes de la french tech.

Et puis un jour, vous avez décidé de vous lancer. Pas une, pas deux, vous avez lu des tonnes de bouquins sur le sujet. C’est alors que vous avez remarqué une chose : bon nombre d’entre eux vous disaient de commencer par un MVP.

Qu’est-ce qu’un MVP ? Pourquoi le créer ? On vous dit tout dans cet article.

Qu’est-ce qu’un MVP ?

Popularisé par Eric Ries dans son livre « The Lean Startup : Adoptez l’innovation continue », “MVP” signifie “Produit Minimum Viable”. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que chaque CEO, conférencier et expert du développement informatique le définit à sa manière.

Pour certains, un MVP est une version minimale d’un produit contenant toutes les caractéristiques essentielles de votre application. Pour d’autres, le MVP ne désigne pas le stade d’un produit, mais plutôt une méthodologie de développement.

Chez Poyesis, nous pensons que le MVP est une version minimaliste de votre idée et qui comporte uniquement les fonctions de base. Grâce à lui, vous allez pouvoir rapidement tester toutes les hypothèses de votre étude de marché et les confronter à la réalité.

D’ailleurs, sachez qu’il y a d’autres termes dérivés du MVP que vous verrez souvent :

  • le MMP, Minimum Marketable Product ;
  • le MDP, acronyme de Minimum Delightful Product, désignant les produits offrant les fonctions de base, mais avec une UX soignée ;
  • et pour finir, le MLP pour Minimum Lovable Product, pour les produits destinés à des segments de marché déjà étudiés.

Tous ces termes font partie du processus de développement de produit MVP, et honnêtement, vous n’en aurez pas toujours besoin.

Néanmoins, si vous voulez en apprendre plus sur ces derniers, voici un article qui satisfera votre curiosité.

Pourquoi est-ce que votre startup à 95 % d’échouer sans un MVP ?

Avant de vous lancer dans la création de votre application mobile ou votre site web, vous devez être prêt à accepter une dure réalité : 95 % des lancements de produits sont des échecs.

Mais pourquoi ce taux si élevé ? Pour le savoir, le cabinet CB insights à étudier 101 startups qui ont fait faillite entre 2018 et 2021. Et voici selon CB insights les causes de fails les plus fréquentes :

Top 10 raisons derrières les faillites d'entreprises selon une étude de CBInsights
Top 10 raisons derrières les faillites d’entreprises selon une étude de CBInsights

Les 4 premières causes d’échec du lancement d’un produit sont :

  • l’incapacité à lever des fonds (38 %) ;
  • la mise sur pied de produits et services qui ne répondent à aucun besoin et n’ont aucun marché (35 %) ;
  • la compétition (20 %) ;
  • l’incapacité à trouver un modèle économique rentable (19%).

Est-ce que vous avez envie que votre (future ?) société rejoigne la liste peu glorieuse des entreprises qui ont déposé le bilan ? Certainement pas.

Mais on peut aller plus loin. En effet, on peut deviner un point commun entre la plupart de ces faillites : bon nombre d’entre elles ont développé leurs produits selon un cycle de développement linéaire.

Comment augmenter les chances que votre application fasse un flop : développez-la selon un modèle de développement linéaire

Dis comme cela, cela peut paraître brutal et moqueur. Et pourtant, beaucoup d’entreprises optent pour des cycles de développement linéaire en cascade ou en V.

Dans ce type de développement, les fondateurs ou les équipes produits ne récupèrent les besoins des utilisateurs qu’au début du projet. Après quoi, ils les consignent dans un cahier des charges et les confient aux développeurs web.

Mais, que se passe-t-il si les besoins de la cible visée changent ?

S’il y a une innovation majeure dans l’industrie ?

Ou encore que le marché évolue tellement que toutes vos hypothèses deviennent caduques ?

Hélas, impossible de modifier le produit quoi qu’il arrive. Ce n’est qu’après la publication de l’application que les premiers retours clients permettront de savoir si le produit sera un succès.

Si vous décidez de développer votre application ou votre site d’e-commerce en suivant cette logique, voici les risques auxquels vous vous exposez :

  • une mauvaise segmentation du marché ;
  • une stratégie de prix impossible à tenir ;
  • un temps de développement si long qu’un concurrent réussi à pénétrer le marché avant vous et à rafler des parts.

Vous trouvez que nous exagérons ? Dans ce cas, asseyez-vous confortablement et lisez comment une entreprise valorisée à 800 millions de dollars sur un marché en pleine croissance a réussi à s’effondrer.

Libre à vous de déterminer si le lancement d’un MVP aurait pu sauver cette start-up.

WebVan : la startup qui avait tout pour réussir… mais qui a inauguré l’explosion de la bulle internet

Photo d'un van de livraison de webvan
Photo d’un van de livraison de webvan

La fin des années 90.

Pendant qu’en France, nous nous extasions sur le minitel, de l’autre côté de l’Atlantique, les entrepreneurs américains se ruaient sur internet.

À cette époque, avoir une société dont le nom se terminait en point com était un gage de plus-value plus-value pour les spéculateurs. Exactement comme les sociétés se terminant en .AI lors de la bulle IA en début de 2023.

C’est dans cette optique que WebVan a été fondé en 1996 par Louis Borders avec l’objectif de révolutionner le commerce d’épices. Borders voulait permettre aux Américains de faire leurs courses et d’être livrés directement sur le pas de leurs portes.

L’idée était séduisante, et le marché était colossal, ce qui a aiguisé l’appétit des ventures capital et des fonds d’investissements.

Sequoia Capital, Softbank Capital, Goldman Sachs et même Yahoo! injectent des millions dans l’entreprise. En 2 ans, WebVan est devenue une licorne estimée à 4.8 milliards de dollars. Et ce, malgré le fait que l’entreprise n’a jamais réussi à avoir un bilan positif durant toute son existence.

Par exemple, une année, l’entreprise a réussi à générer 395 000 $ de CA… avec un déficit net de 50 millions la même année.

Mais où est le rapport avec notre MVP ? C’est simple : WebVan n’en a tout simplement pas fait.

Dès le début, Borders et son CEO George Shaheen ont voulu proposer les services des plateformes uniquement lorsque ceux-ci seraient prêts. Et pour y parvenir, ils ont multiplié les investissements sans faire valider leur idée par leurs prospects :

  • Ils ont englouti 18 millions de dollars dans le développement d’un logiciel propriétaire ;
  • Ils ont fait de même avec 40 millions de dollars pour créer un entrepôt automatisé avant de recevoir la moindre commande ;
  • WebVan a signé un contrat record de 1 milliard de dollars avec la société Bechtel pour la construction d’un giga-entrepôt ;
  • L’entreprise a aussi acquis sa propre flotte de camions ;
  • Après avoir bouclé son premier tour d’investissement, l’entreprise s’est déployée dans 10 grandes villes américaines.

Oui oui, et tout ça sans avoir fait une seule vente au préalable. Vous voyez le désastre arrivé ?

24 mois après sa création, c’était la débandade : WebVan fait faillite.

Morale de l’histoire : toujours tester son idée avec un MVP et l’ajuster AVANT de se lancer dans des investissements coûteux.

5 bonnes raisons de créer un MVP

Maintenant que l’histoire de WebVan vous a convaincu que créer un MVP peut vous sauver de la banqueroute, que dîtes-vous de voir ses avantages en détail ?

En voici cinq qui vous donneront le sourire aux lèvres.

1 – Obtenir le maximum de retours client et d’insights

Peu importe que vous soyez une grande entreprise ou une startup, pour que votre entreprise fonctionne, vous avez besoin d’un élément : la validation de vos clients.

En effet, si la cible que vous visez n’est pas intéressée par votre produit, ou pas assez pour sortir sa carte bleue… vous connaissez la suite.

Rappelez-vous du rapport de CB insight cité plus haut : 34 % des startups font faillite parce qu’elles ne répondent à aucun besoin. Ou elles le font de la mauvaise manière aux yeux de la niche qu’elles visent.

Certes, vous pouvez obtenir l’avis de votre cible via des formulaires et des sondages sur les réseaux sociaux, mais rien ne vous dit qu’elle sera prête à payer.

En créant un MVP, vous avez 2 avantages :

  • vous obtiendrez des retours clients pendant le développement de votre produit, ce qui vous permettra d’ajuster votre application en permanence ;
  • certains de vos prospects seront si emballés qu’ils deviendront des ambassadeurs/early-adopters de votre marque.

Ce qui nous conduit au point suivant.

2 – Valider votre idée de projet ou pivoter avant de brûler toute votre trésorerie

Est-ce que vous vous souvenez du Coca-Cola C2, ancêtre raté du Coca Cola Lite ?

Pour la petite histoire, il s’agit d’une idée de The Coca-Cola Company qui visait les jeunes hommes. En effet, la marque avait remarqué que ces derniers aimaient le goût de leur boisson, mais détestait ses calories.

C’est ainsi qu’en 2004, Coca Cola lança le C2, avec comme argument phare le fait que la boisson contenait 50 % de sucre et de calories en moins.

Sauf que, vous vous en doutez, si on en parle ici, c’est parce qu’elle a fait un flop monumental. Dès 2006, l’entreprise américaine l’a discrètement retiré des ventes.

Alors pourquoi cet échec ? Tout simplement parce qu’elle concurrençait le Coca-Cola Zéro, qui lui ne contenait aucune calorie, mais avait le même goût que le coca cola classique.

Cet exemple montre bien que même avec des hypothèses de marché solides et un budget colossal, vous n’êtes pas à l’abri d’un échec.

Un conseil : avant de jeter toute l’énergie et la trésorerie de votre équipe sur le développement d’un produit, validez les hypothèses de votre business plan avec un MVP.

Un deuxième conseil : si vous voulez déterminer le budget nécessaire à la création de votre application mobile ou de votre site web, lisez ce guide 😉.

3 – Réduire le temps de mise sur le marché de votre produit

Connaissez-vous le Time To Market, ou TTM ?

Très prisé des investisseurs et des banques, le TTM est un indicateur clé de votre business plan. Il s’agit du temps qui sépare la conception de votre produit du moment où vous le mettrez en vente.

Vous vous en doutez, plus il est court, mieux c’est. Voici quelques avantages d’un TTM peu élevé :

  • la réduction du coût de développement du produit ;
  • l’amélioration de la satisfaction de l’utilisateur final ;
  • l’augmentation de votre retour sur investissement ;
  • la possibilité d’allouer au mieux chaque membre de votre équipe sur les différents aspects de votre produit (marketing, R&D, etc.)
  • réduire le risque que votre produit soit obsolète ou trop avant-gardiste à sa sortie.

Si cette notion vous intéresse, faites un tour sur cet article de manager-go.com.

4 – Gagner la confiance des investisseurs

Imaginez un instant…

Vous organisez un concours destiné aux entrepreneurs, avec à la clé, des offres de financement.

Face à vous, deux candidats.

Le premier a une idée géniale, son concept est séduisant et son business plan prévoit un ROI alléchant. Il en est encore au stade du concept, et bien qu’il possède déjà les talents nécessaires, son produit n’a jamais été testé auprès de son marché.

Le second quant à lui a aussi un concept novateur avec un marché mûr. Son business plan est moins fourni et son plan de financement sur les cinq prochaines années est inexistant. Par contre, ses équipes ont déjà un prototype fonctionnel qui rassemble déjà une petite centaine d’utilisateurs.

Lequel des deux allez-vous choisir ? Probablement le deuxième.

En guise de rappel, 38 % des startups font faillite parce qu’elles n’ont pas la confiance des investisseurs.

Heureusement, vous pouvez facilement attirer les financements en montrant que :

  • votre idée est valide ;
  • vous avez bien segmenté votre marché ;
  • votre cible est prête à payer pour vos services ;
  • votre communauté compte des early-adopters qui ont foi en votre projet (et surtout, qui le paient déjà).

Tout ceci grâce à un MVP. Et même si vous n’avez pas encore trouvé votre modèle économique, les fonds de capital risques vous accorderont plus aisément leur confiance.

5 – Confronter les hypothèses de votre business plan à votre marché

Dans son livre « The Startup Owner’s Manual: The Step-by-step Guide for Building a Great Company », Steve Blank le répète à l’envi : « Aucun plan d’affaires de startups ne survit au premier contact avec le client. ».

En effet, lorsque vous avez imaginé votre concept/produit, vous avez fait de nombreuses hypothèses. Que ce soit votre niche, votre positionnement de marque, vos personas et même les fonctionnalités de votre produit… La totalité de votre business plan repose sur des hypothèses.

Et même si, comme Coca-Cola lors de la création du C2, vous êtes certain de maîtriser votre marché et vos consommateurs, vous n’êtes pas à l’abri d’un échec.

Heureusement, en mettant à disposition de vos (futurs) consommateurs un MVP leur permettant de tester les fonctionnalités essentielles de votre application, vous affinerez vos hypothèses.

De l’idée jusqu’au MVP : les 8 étapes clés à suivre

Sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet.

Étape 1 : Faites une recherche de marché

Peu importe à quel point vous êtes convaincu que votre produit est novateur, faites toujours une recherche de marché.

Et pour être certain de ne pas vous disperser, consignez vos résultats dans un business model Canvas, ou BMC pour les intimes.

Un BMC est un tableau à 9 cases qui vous permet de synthétiser votre idée et de l’expliquer facilement à toutes les parties prenantes. Voici les cases qu’il contient :

  • les activités clés ;
  • les ressources clés ;
  • les partenaires clés ;
  • votre proposition de valeur ;
  • le segment de clientèle que vous visez ;
  • les chaînes de distribution par lesquelles vous allez rapprocher votre offre de vos prospects ;
  • la gestion de la relation-client ;
  • vos coûts structurels ;
  • votre flux de revenus.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cet outil, jetez un œil à cet article de la BPI France.

Étape 2 : listez et classez les fonctionnalités de votre application

À ce stade, vous avez déjà un aperçu large de votre future application mobile ou de votre plateforme.

Maintenant, vous devez trouver les fonctionnalités qui vous permettront de répondre au besoin identifié.

Pour cela, n’hésitez pas à faire des séances de brainstorming, ou mieux, de sonder directement votre cible. De plus, focalisez-vous sur la valeur apportée par chaque fonctionnalité plutôt que sur ses aspects techniques.

À la fin de ce processus, vous obtiendrez une longue liste de features. Or, le principe d’un MVP, c’est de se focaliser uniquement sur celles qui sont essentielles.

Par conséquent, armez-vous d’un format et d’un stylo et segmentez toutes vos idées de fonctions en trois groupes :

  • les « must have » : ce sont les fonctions indispensables de votre application. Elles permettent à l’utilisateur de satisfaire le besoin que vous visez ;
  • les fonctions « Should have » : elles aussi aident l’utilisateur à satisfaire son besoin, mais elles ne sont pas indispensables ;
  • les « Nice to have » : il s’agit de fonctions optionnelles qui n’aident pas à proprement parler l’utilisateur à résoudre son problème. Toutefois, elles améliorent son expérience-utilisateur sur votre plateforme.

Vous l’aurez compris, seules les fonctions « must have » doivent figurer dans votre MVP. Et elles doivent toutes être parfaitement fonctionnelles, alors, assurez-vous de bien répartir vos priorités.

Pour apprendre à segmenter la liste de fonctionnalités de votre application, lisez cet article de Kim Smith.

Et pour être certain que votre agence de développement web comprenne vos attentes, écrivez-les dans votre cahier des charges. Si cela vous intéresse, voici comment en créer un.

En bonus, sachez que si votre idée est novatrice, vous pouvez faire subventionner ses coûts de développement via un crédit d’impôt innovation.

Étape 3 : Créez le parcours utilisateur et pensez à l’UX

Maintenant que vous savez quelles sont vos fonctions prioritaires, il est temps de se pencher sur le parcours client.

En effet, si votre application est difficile à utiliser et à comprendre, vos utilisateurs délaisseront votre MVP.

Pour éviter cela, vous devez optimiser votre parcours client (voici comment le faire).

Vous pouvez même aller encore plus loin en boostant l’expérience vécue par vos testeurs via l’intégration d’une intelligence artificielle. Voici comment le faire avec ChatGPT.

Enfin, une fois que vous aurez dessiné votre user flow, vous devrez vous assurer que vos interfaces soient simples à utiliser.

C’est à ce moment que vous devrez créer les maquettes de votre plateforme digitale. Et justement, voici les étapes à suivre pour dessiner les maquettes de vos plateformes numériques.

Étape 4 : Cherchez des early adopters

Les early adopters sont les personnes qui seront prêtes à tester – et surtout, prêtes à payer – votre innovation, même si elle est encore imparfaite.

Grâce à leurs retours, vous pourrez continuer d’améliorer votre produit de manière itérative. Voici comment les dénicher :

  • cherchez dans votre réseau personnel ;
  • trouvez les lieux ou les forums que vos prospects fréquentent ;
  • cherchez des groupes Facebook et LinkedIn qui tournent autour de votre thématique ou du problème que vous résolvez ;
  • lisez les avis produits des plateformes concurrentes et contactez leurs ex-clients insatisfaits ;
  • appelez quelques-uns de vos prospects.

Toutefois, attention à ne pas confondre quelqu’un d’enthousiaste avec un early adopters. Voici les 3 caractéristiques d’un early adopters :

  • ils ont un problème – celui que vous voulez résoudre – et l’ont déjà identifié ;
  • ils ont le budget et les ressources nécessaires pour souscrire à votre offre ;
  • aucune des solutions présentes sur le marché n’a réussi à les satisfaire pleinement.

Mieux encore, si vous pouvez les transformer en early evangelist – des personnes qui vont s’impliquer et promouvoir votre projet alors qu’il n’est pas fini -, vous aurez déjà la base d’une communauté.

Étape 5 : Définissez les critères de réussite de votre MVP

Après avoir développé votre MVP, comment allez-vous savoir que c’est un carton ou un flop ?

Pour le savoir, vous devrez définir des indicateurs clés, ou KPI. Il peut s’agir :

  • du trafic reçu par l’application (vous pouvez le mesurer en activant Google Analytics et via des sites comme Similarweb) ;
  • des feedbacks qualitatifs de vos utilisateurs ;
  • de la valeur du client sur le long-terme ;
  • du taux de désabonnement ;
  • du pourcentage d’utilisateurs actifs ;
  • des taux d’engagement de vos différentes clientèles ;
  • du nombre d’inscriptions mensuelles ;
  • des coûts d’acquisition des clients.

Avant de publier votre application sur les magasins d’applications, assurez-vous d’avoir déjà fixé vos KPI.

Bonus : pour être sûr que votre application ne soit pas bannie de l’app store, voici une liste des pièges à éviter et comment le faire.

Étape 6 : identifiez le business model de votre app

Attention, à ce stade, on ne parle pas encore de rechercher une quelconque rentabilité. Mais plutôt de chercher un modèle économique qui vous satisfait, ainsi que vos early-adopters.

Voici quelques business model qui font fureur chez les éditeurs d’applications web/mobile :

  • les abonnements mensuels ;
  • le paiement par téléchargement ;
  • les achats in-app ou microtransactions ;
  • le modèle publicitaire ;
  • la vente de données, attention toutefois au RGPD (on en parle dans cet article) ;
  • le mode Premium/freemium ;
  • le sponsoring ;
  • Enfin, vous pouvez tout simplement exiger le paiement d’une licence pour pouvoir utiliser votre application.

Chacun de ces modèles a ses avantages et inconvénients, et vous pouvez en utiliser plus d’un à la fois.

Étape 7 : Créez votre stratégie de lancement de produit

Même s’il ne s’agit pas du produit fini, le lancement de votre MVP doit être préparé et planifié afin de toucher un maximum d’utilisateurs.

Voici la démarche à suivre :

  • réfléchissez sur votre ligne éditoriale et sur les contenus à créer (landing pages, formulaires, description pour les app store, etc.) ;
  • déterminez les canaux de communication que vous allez utiliser ;
  • posez les bases de votre campagne marketing ;
  • créez au moins une landing page contenant le lien vers votre produit ainsi qu’un formulaire d’inscription ;
  • créez et animez des pages sur au moins un réseau social ;
  • préparez vos campagnes de publicités payantes (Google AdWords, Facebook Ads, etc.).

Une fois que vous avez terminé cela, vous n’avez plus qu’une chose à faire : distribuer votre application.

Étape 8 : Évaluez votre MVP

Quelques jours/semaines après le lancement de la première version de votre MVP, vous devriez déjà avoir suffisamment de retours.

C’est le moment de faire le bilan de cette version.

Qu’est-ce que les utilisateurs ont aimé ? Qu’est-ce qu’ils ont détestés ? Quelles sont les fonctionnalités les plus utilisées ? Lesquelles n’ont jamais été utilisées ?

C’est à ce moment que vos KPI entrent en jeu.

Une fois que vous les aurez collectées – ce qui est assez facile à faire via des outils de tracking -, servez-vous de ces nouvelles données pour améliorer votre MVP.

C’est une boucle répétitive dans laquelle à chaque nouvelle itération de votre MVP, votre équipe en apprendra un peu plus.

On parle alors de « Feedback Loop ». En voici une tirée de cet article d’Hadrien Lacroix :

MVP feedback loop
MVP feedback loop

Recommencez autant de fois que nécessaire.

Et si votre tableau de bord et toutes vos métriques sont faibles virent au rouge, peut-être devez-vous envisager de pivoter ?

Ça y est, vous savez comment créer un MVP, mais avant de nous séparer, nous vous avons listé cinq astuces pour le réussir.

6 astuces pour réussir son MVP

Pour que votre MVP soit adopté par vos utilisateurs, voici règles à suivre :

  1. ne cherchez pas la rentabilité avec votre MVP ;
  2. lors du lancement, ne cherchez pas à toucher tout le monde. Visez un public restreint et qui dispose du budget nécessaire pour souscrire à votre offre ;
  3. proposez toujours votre MVP à prix discount, car contrairement aux offres de vos concurrents, votre produit n’est pas encore mature. Par conséquent, ne le vendez pas au prix d’un produit fini ;
  4. à chaque itération, faites des notes écrites sur toutes les caractéristiques de votre MVP et supprimez celles qui ne répondent pas au besoin visé ;
  5. concernant l’UX, ne prenez pas de risques : créez une application au style minimaliste pour être certain de séduire le plus de personnes.
  6. enfin, ne tombez pas amoureux de votre projet, sinon vous risquez de devenir insensible aux remarques de vos clients. Et ce sont eux qui achètent vos services et font vivre votre startup, pas vous.

Maintenant que vous avez toutes les clés en main pour développer votre MVP, est-ce que cela vous dit d’en discuter avec notre chef de projet informatique ?

C’est gratuit et ça ne vous engage à rien, alors écrivez-nous 🙂


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