Par Maxime Pfrimmer, le 25 septembre 2023
AppVous voulez créer une application ou faire une refonte de votre site web.
Et vous vous demandez comment faire pour que vos équipes réalisent exactement le produit que vous avez en tête.
Ne cherchez plus, la solution à votre problème porte un nom : un cahier des charges.
Nous allons vous montrer étape par étape, comment rédiger le vôtre simplement.
C’est parti.
Un cahier des charges est un document présentant tous les aspects d’un projet et faisant office de document juridique entre le maître d’œuvre (vous) et son prestataire.
Il contient les points suivants :
Cette liste n’est pas exhaustive. Ainsi, vous pourrez rajouter d’autres éléments en fonction de votre projet web.
Dit comme cela, rédiger un cahier des charges pour son site web ou son app a l’air simple.
Ce n’est pas toujours le cas.
Déjà, en rédigeant votre cahier des charges, vous risquez de vous rendre compte qu’il y a beaucoup d’éléments qui sont encore flous.
Ensuite, synthétiser ces éléments dans un document parfaitement détaillé demande beaucoup de temps.
Autant de raisons pour lesquelles beaucoup d’entrepreneurs préfèrent sauter cette étape. Ils commencent par un prototype et l’améliorent ensuite.
Ne faites surtout pas ça.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que rédiger le cahier des charges de votre service digital vous apporte trois avantages.
Sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet.
Est-ce que vous savez à quoi ressemble une interface graphique ?
Et un menu ?
Ou une icône ?
Certainement.
Mais est-ce que vous êtes sûr que vos collaborateurs ont les mêmes images en têtes que vous ?
La réponse est non.
Développer une application ou créer un site web fait intervenir plusieurs personnes aux profils différents :
Imaginez si toutes ces personnes ont des idées différentes en tête et que chacune pense que tous pensent comme elle… vous courez à la catastrophe.
Heureusement, vous pouvez éviter cela en rédigeant un cahier des charges.
Certes, un cahier des charges n’est pas un outil magique qui vous garantit que votre projet sera livré dans les temps.
Et encore moins dans le respect du budget.
Mais sans lui, alors vous êtes certain que non seulement votre projet aura des retards, mais qu’en plus, vous dépasserez votre budget initial.
Et les chances que vous receviez un produit qui corresponde à vos attentes sont encore plus maigres.
Grâce au cahier des charges, votre prestataire et vous connaîtrez les caractéristiques et les étapes du projet.
Ce qui a trois avantages :
Saviez-vous que selon la loi, vous n’êtes pas forcément le propriétaire d’un site web ou d’une application que vous avez fait développer ?
Eh oui, si vous n’êtes pas vigilant lors des négociations avec votre agence de développement web, vous risquez devoir lui verser des royalties… sur votre propre app.
Application conçue à vos frais et selon votre idée.
Si ce sujet vous intéresse, nous l’avons expliqué dans cet article de blog.
Alors si vous hésitiez encore à réaliser un cahier des charges, cet argument à lui seul devrait suffire.
Vous n’avez pas envie de vous retrouver confronté à une légion d’avocats spécialisés en propriété intellectuelle, n’est-ce pas ?
Maintenant, entrons dans le vif du sujet : comment rédiger un cahier des charges précis ?
Voici les 9 sections que votre cahier des charges devra contenir :
Voyons-les en détail.
Honnêtement, le pitch d’élévation, ou argumentaire éclair, n’est pas obligatoire.
Mais ce paragraphe peut vous aider à mieux vous faire comprendre par vos (futurs) collaborateurs.
Son but : expliquer clairement votre projet, votre organisation, les enjeux du projet et l’audience cible en quelques paragraphes.
Voici 2 raisons pour lesquelles vous devriez toujours rédiger cette partie :
Concrètement, voici les éléments que vous les questions auxquelles vous devez répondre dans cette partie :
Ok.
Combiner tous ces points sur une seule page Word A4 peut sembler difficile.
Toutefois, vous n’avez pas besoin de les approfondir ici. Vous le ferez dans la section suivante.
Pour vous donner une idée, voici un template de pitch d’élévation du Founder Institute.
Si vous souhaitez apprendre à créer votre elevator pitch, cet article d’Asana est fait pour vous.
Après avoir teasé votre entreprise et votre idée d’application à votre potentielle agence digitale, vient le moment de tout lui dire.
Et c’est justement ce que vous ferez dans cette partie : vous lui révèlerez toutes les informations importantes sur votre entreprise, y compris le rôle de cette app dans la stratégie de celle-ci.
Pour cela, vous allez scinder cette partie en 3 sous-parties :
Concernant votre organisation, voici les éléments dont vous devrez parler :
Ici, le mot d’ordre, c’est l’exhaustivité.
N’ayez pas peur de rentrer dans les détails.
Vous avez des chiffres intéressants ? Des statistiques sur vos ventes ? Partagez-les.
Attention toutefois à ne pas rallonger cette partie avec des détails peu pertinents – comme l’historique détaillé de votre société.
Enfin, soyez clair sur le type d’application que vous attendez. Indiquez clairement s’il s’agit d’une :
Vous ne savez pas quel type choisir ? Ce guide vous aidera à déterminer le meilleur type d’application selon votre business.
Pourquoi voulez-vous lancer ce projet ?
Quelle est son importance dans la stratégie globale de votre entreprise ?
Quelle audience voulez-vous atteindre grâce à ce dernier ?
Les réponses à ces questions permettront à votre agence partenaire de mieux cerner vos attentes.
D’ailleurs, il y a fort à parier qu’elle vous aide à mieux cadrer votre projet pour que le produit final match le plus avec vos attentes.
D’entrée de jeu, sachez que cette partie est totalement facultative si vous n’avez pas encore d’application ou de site web.
Dans le cas contraire, demandez-vous comment vos plateformes vont interagir ensemble.
Et pour être certain que l’entreprise en charge de votre projet sera sur la même longueur d’onde que vous, répondez aux questions suivantes :
Grâce à ses précieuses informations, toutes les parties prenantes pourront facilement intégrer vos autres services digitaux dans le projet.
Comment est-ce que vos clients vont utiliser votre service ?
Quels chemins de navigation suivront-ils dans leurs parcours d’achats ?
Sur quelles interfaces/pages devront-ils effectuer des actions ?
C’est ici que vous expliquerez tout cela.
Plutôt que de longs discours, simplifiez-vous la vie : montrer des users stories ou des cas d’utilisateurs.
Voici à quoi ça ressemble.
Source : Mockplus
Ça a l’air simple et pourtant, dessiner ces chemins de navigations vous offre 3 avantages :
Bonus : pourquoi ne pas en profiter pour optimiser le parcours utilisateur de votre app au maximum ? Voici comment le faire et si vous voulez booster votre parcours d’achat avec ChatGPT, c’est par ici.
Comment est-ce que vos pages seront reliées entre elles ?
Quelle logique suivront-elles ?
Combien de pages votre app aura ?
Encore une fois, n’hésitez pas à présenter la hiérarchie de votre site web ou appli mobile sous forme visuelle.
Conseil : utilisez les cartes mentales, vous pouvez en créer sur des sites tels que Mindmeister ou Miro.
Avez-vous remarqué qu’à chaque fois que vous êtes face à un produit Google, vous reconnaissez instantanément la marque ?
Ce n’est pas dû au hasard. C’est parce que Google – comme toutes les entreprises – veille à la cohérence visuelle de tous ses produits.
Notamment :
Tous ces éléments se retrouvent dans la charte graphique.
C’est littéralement la bible de votre webdesigner.
Elle contient des règles qui régissent tous les éléments de votre communication, et vos services numériques n’y font pas exception.
Si vous n’avez pas encore créé d’identité visuelle et/ou de charte graphique, deux choix s’offrent à vous :
Vous vous en doutez, la deuxième option n’est envisageable que lorsque vous débutez et que votre budget est limité.
Voici un excellent article de blog d’Hubspot qui vous aidera à créer l’identité visuelle de votre marque.
En bonus, vous pouvez aussi intégrer des maquettes de votre future app et des sources d’inspiration – aka sites et applications de vos concurrents. Elles aideront vos collaborateurs à mieux cerner vos attentes en termes d’UX design.
Pour apprendre à créer des maquettes, c’est par ici.
Cette partie se compose de trois sous-parties :
Sans plus tarder, voyons chacune de ces parties.
Parfois appelé « Scope de projet », le périmètre du projet vous pousse à définir des contraintes à votre projet.
L’objectif étant d’éviter une dérive des objectifs, et donc une charge de travail supplémentaire – et des coûts budgétaires qui vont saigner votre trésorerie.
Ici, il s’agit de lister la présence ou non de certaines fonctionnalités. Voici quelques questions auxquelles vous devrez répondre :
Pour en apprendre plus sur le scope du projet, faites un tour sur cet article du blog gestion de projet.com.
Quelles seront les fonctionnalités de votre application ?
Qu’est-ce que l’utilisateur pourra faire avec elle ?
Vous l’avez compris, c’est ici que vous listerez toutes les fonctionnalités que vous souhaitez avoir.
Listez les fonctionnalités aussi bien côté client (le front-end) que côté administration (le back-end).
Mais saviez-vous qu’en soignant cette partie, vous pouvez faire subventionner votre projet par l’État français à hauteur de 30 % ?
Cette manne financière porte un nom : le crédit impôt innovation (CII).
Et voici un article qui vous explique comment bénéficier du CII 😁.
En tant que dirigeant d’entreprise qui souhaite voir que ses ventes grandissent — et non l’inverse — vous le savez : même le client le plus fidèle ira chez vos concurrents si son expérience sur votre plateforme est désagréable.
Ainsi, votre produit peut avoir toutes les fonctionnalités recherchées par votre persona, mais s’il est plein de bugs ou lent… vous connaissez la suite.
C’est pour éviter cela que l’on définit des contraintes techniques.
Il ne s’agit pas de fonctionnalités ni de limites comme dans le cas du périmètre du projet. Mais bien d’exigences techniques que votre prestataire devra absolument respecter.
En voici quelques-unes :
Ce dernier point vous intéresse ? Alors courez lire cet article sur l’informatique verte pour apprendre comment améliorer vos notes ESG\RSE.
Maintenant, il est temps de déterminer clairement comment votre prestataire va réaliser votre projet.
Pour y parvenir, discutez avec votre chef de projet informatique sur les points suivants :
Au terme de cet échange, vous devriez avoir entre les mains un rétroplanning détaillé assorti du budget nécessaire.
Quand il s’agit de l’appel d’offres, deux camps idéologiques s’affrontent :
Si vous ne révélez pas la tranche budgétaire que votre entreprise est prête à mettre, voici ce qui a fortes de chances de se passer :
Ok, c’est frustrant.
Mais c’est surtout une perte de temps énorme vu que vous allez devoir recommencer le processus.
À vous de voir.
Bonus : voici un tuto détaillé sur la création d’un budget pour son application mobile.
Non, le lexique n’est pas obligatoire.
Mais mettez-vous à la place de vos collaborateurs – surtout s’ils ne sont pas dans votre secteur d’activité.
Vous leur demanderez de créer un produit digital pour un secteur dont ils ne connaissent presque rien.
Dans ces conditions, des erreurs d’interprétation, des malentendus et le stress ne sont pas loin.
Heureusement, vous pouvez éviter cela en incluant un lexique à la fin de votre document.
Félicitations !
Vous savez maintenant comment rédiger un cahier des charges précis.
Mais avant de nous séparer, nous avons deux conseils à vous donner. Les voici :
D’ailleurs, que dîtes-vous de discuter de votre future application ou de votre projet web ? Contactez notre chef de projet et nous en discuterons ensemble.
Ça ne vous engage à rien, alors qu’attendez-vous ?
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