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9 methodes de priorisation saas

9 methodes de priorisation saas

Guide sur la priorisation des features d’un SaaS :9 méthodes

Maxime Pfrimmer par Maxime Pfrimmer
18/06/2025
en Saas
https://www.linkedin.com/company/poyesis/

Vous avez décidé de créer votre SaaS de A à Z (en suivant ce guide ?).

Votre roadmap déborde. 

Les utilisateurs réclament de nouvelles fonctionnalités. Votre équipe produit en a plein les cartons. Et les ressources, elles, ne suivent pas toujours. Alors, que faire ? Tout développer, en espérant que ça tienne ? Où choisir… mais comment ?

C’est ici que tout peut basculer. Heureusement, vous n’êtes pas seul. Des frameworks solides existent. L’idée ? Ne pas appliquer bêtement. 

Et justement, dans cet article, on va faire le tri ensemble. Vous allez découvrir comment prioriser efficacement les fonctionnalités de votre SaaS, sans vous perdre dans les acronymes. On y va !

Sommaire

Pourquoi prioriser efficacement vos fonctionnalités peut sauver votre SaaS de la banqueroute ?

Et si la prochaine fonctionnalité que vous développez est… inutile ?

Ou pire : si elle détournait vos équipes de ce qui aurait vraiment compté ?

Dans un SaaS, chaque décision produit coûte du temps. Et le temps, c’est souvent ce que vous avez le moins. 

Écoutez : vous ne pouvez pas tout faire. Et surtout, vous ne pouvez pas tout faire maintenant.

La priorisation détermine ce qui mérite votre énergie, ce qui peut attendre, et ce qui doit passer à la trappe. Elle influence directement votre time-to-market, la satisfaction utilisateur, vos stratégies de pricing SaaS… et vous permet de tester rapidement votre idée de SaaS via un MVP.

Les défis de la priorisation

Get shit done - priorisation feature saas

Prioriser les fonctionnalités d’un SaaS, sur le papier, c’est simple : on fait ce qui a le plus d’impact. 

Dans la réalité, c’est un champ de mines.

Les données sont parfois absentes, parfois contradictoires. Les métriques crient une chose, l’instinct du fondateur en dit une autre.

Il y a aussi ce dilemme permanent : doit-on écouter ce que les clients demandent… ou construire ce qu’ils ne savent pas encore qu’ils veulent ? Si vous êtes gestionnaire de projets, vous l’avez déjà vécu. 

D’où l’intérêt des méthodes de priorisation. Des frameworks qu’on va explorer maintenant.

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9 frameworks de priorisation des fonctionnalités pour votre SaaS

Post it sur un mur - priorisation saas

Quand chaque fonctionnalité semble importante, comment choisir ? 

Voici les 9 frameworks produit les plus utilisés dans le monde du product management. 

Et on commence avec un classique.

1. La méthode MoSCoW

Moscow - priorisation saas

Non, ce n’est pas une technique venue de Russie. 

MoSCoW est un acronyme : Must Have, Should Have, Could Have, Won’t Have. Elle a été popularisée dans les années 90 par le framework DSDM (Dynamic Systems Development Method), un ancêtre de l’agilité.

L’idée est simple : vous classez chaque fonctionnalité dans une des quatre catégories, selon son importance pour le succès du projet.

Les 4 catégories de la méthode

Must Have

Les Must Have sont les indispensables. Sans eux, votre produit ne fonctionne pas, ou ne répond pas à son objectif de base.

Should Have

Les Should Have sont importants, mais pas vitaux. Vous pouvez techniquement livrer sans, mais ce serait un peu bancal ou frustrant pour l’utilisateur.

Could Have

Les Could Have sont des bonus. Des petits plus agréables, mais dont on peut clairement se passer sans nuire à l’expérience principale.

Won’t Have (this time)

Les Won’t Have, c’est ce que vous décidez délibérément d’écarter. Pas par oubli, mais par choix stratégique. On les documente, on les assume. Cela peut désamorcer des tensions en interne.

Exemple d’utilisation dans un SaaS

La startup française Swile (ex-Lunchr), spécialisée dans les avantages salariés, a utilisé MoSCoW lors du lancement de ses premières fonctionnalités RH. Résultat : un produit livré à temps, sans surcharge fonctionnelle, et un alignement clair dès le départ.

Quand utiliser cette méthode ?

La méthode MoSCoW est idéale pour :

  • cadrer une première version (MVP) ;
  • clarifier les attentes lors d’un nouveau sprint ;
  • arbitrer avec des parties prenantes non techniques.

Elle fonctionne moins bien quand :

  • le backlog est trop dense ;
  • les fonctionnalités sont trop entremêlées ;
  • vous devez justifier vos choix avec des données chiffrées.

2. Le score RICE

RICE est l’acronyme de Reach, Impact, Confidence, Effort. Ce framework a été conçu par l’équipe produit d’Intercom, à une époque où elle croulait sous les idées… mais manquait de critères objectifs pour trier.

L’objectif de RICE : quantifier la valeur d’une fonctionnalité, pour prioriser de manière plus rationnelle. Fini les débats sans fin, place à un score calculé. Oui, on sort la calculette. Et pas de panique, ça reste simple.

Les 4 composantes du score RICE

Reach (Portée)

Combien d’utilisateurs seront touchés par cette fonctionnalité ?

On parle ici de volume. Par exemple,  « 500 utilisateurs par mois» ou « 30 % des nouveaux clients ». Cette estimation vous aide à distinguer les fonctionnalités qui changent la vie de beaucoup… de celles qui font plaisir à trois personnes.

Impact (Impact)

Quel sera l’effet sur l’expérience utilisateur ou les objectifs business ?

L’impact est noté de manière semi-quantitative (par exemple : 3 = fort impact, 2 = moyen, 1 = faible). Une fonctionnalité qui fluidifie le onboarding aura souvent un impact élevé. Un ajustement de wording sur un bouton ? Moins.

Confidence (Confiance)

À quel point êtes-vous sûrs de vos chiffres ?

C’est la variable anti-bluff. Vous notez ici votre niveau de certitude : 100 % si c’est basé sur des datas solides, 80 % si c’est une estimation éclairée, 50 % si c’est une intuition. 

Effort (Effort)

Combien de temps cela va-t-il prendre à l’équipe ?

On parle en personnes/jours. Une feature qui prend 3 jours pour 2 devs ? Effort = 6. Plus c’est rapide, plus le score RICE sera favorable.

La formule magique

RICE Score = (Reach × Impact × Confidence) / Effort

Une fonctionnalité qui touche beaucoup d’utilisateurs, avec un fort impact, une bonne certitude, et peu d’effort… remonte automatiquement en tête de liste.

Exemple d’utilisation dans un SaaS

La plateforme française Shine, néobanque pour freelances, utilise RICE pour trier ses idées de nouvelles fonctionnalités. Et chaque mois, leur équipe produit évalue les tickets remontés (internes et externes) avec un score RICE. 

C’est ce qui leur a permis, par exemple, de prioriser le paiement de cotisations URSSAF en un clic (un use case à fort reach et très impactant pour leur cible).

Quand utiliser cette méthode ?

RICE est idéal quand :

  • vous avez une longue liste de fonctionnalités potentielles ;
  • vous devez justifier vos choix auprès d’un board ou d’un comité ;
  • vous souhaitez prioriser objectivement des évolutions produit.

À éviter si :

  • vous n’avez pas assez de données pour évaluer Reach ou Impact ;
  • vous êtes en phase exploratoire, sans backlog structuré ;
  • votre équipe est trop petite pour supporter le formalisme de cette méthode.

3. Le Story Mapping

Story mapping - priorisation saas

Le Story Mapping est une méthode, popularisée par Jeff Patton qui vous aide à visualiser l’ensemble de l’expérience utilisateur (et à décider, pas à pas, ce qu’il faut construire en premier).

Plutôt que de faire une to-do list linéaire de features, vous créez une carte. Une carte du parcours utilisateur. En haut, les grandes étapes de l’usage de votre produit. En dessous, les actions précises, les options, les détails… comme les couches d’un mille-feuille.

Et c’est là que la magie opère. Vous ne priorisez plus dans l’absolu, vous priorisez dans un contexte d’usage réel.

Les 3 niveaux de la méthode

Étape 1 : Le squelette (ou parcours utilisateur)

Commencez par découper l’expérience en grandes étapes. Par exemple pour une app de réservation :

  • rechercher un lieu ;
  • consulter les disponibilités ;
  • réserver ;
  • payer ;
  • recevoir une confirmation.

Ce sont vos stories principales.

Étape 2 : Les actions clés par étape

Sous chaque étape, vous listez ce que fait concrètement l’utilisateur. Pour “Rechercher un lieu”, il peut :

  • taper une ville ;
  • filtrer par date ;
  • voir une carte ;
  • ajouter aux favoris.

Vous obtenez une carte horizontale (le parcours) et verticale (le niveau de détail).

Étape 3 : Découpage en versions

Maintenant, vous dessinez des lignes horizontales qui coupent la carte en tranches :

  • MVP : le strict nécessaire pour chaque étape ;
  • version 2 : les améliorations utiles ;
  • version 3 : les nice-to-have.

Et voilà : vous venez de prioriser vos fonctionnalités en tenant compte de l’expérience utilisateur. 

Exemple d’utilisation dans un SaaS

PayFit, spécialiste français de la gestion de paie, utilise le Story Mapping lorsqu’il lance une nouvelle verticale. Ce qui lui a permis de livrer rapidement des fonctionnalités cohérentes, tout en gardant une vision long terme.

Quand utiliser cette méthode ?

Idéal quand :

  • vous lancez une nouvelle fonctionnalité ou un produit ;
  • vous avez besoin de coordonner plusieurs métiers ;
  • vous voulez prioriser par usage, pas par valeur business brute.

À éviter si :

  • vous cherchez un score ou une justification chiffrée ;
  • vous travaillez seul ou sans UX ;
  • vous avez un backlog très technique (ex. refacto d’API).

4. Le modèle KANO

Imaginez deux utilisateurs. Le premier clique sur “Ajouter au panier”, ça fonctionne. Le deuxième clique et… l’écran explose de confettis, avec un petit “You rock!” en prime. Le premier est satisfait. Le second est conquis.

C’est exactement ce que cherche à modéliser KANO : le lien entre une fonctionnalité et la satisfaction qu’elle génère. Mis au point par le professeur japonais Noriaki Kano dans les années 80, ce framework vous aide à classer vos features en fonction de leur impact émotionnel. Oui, émotionnel.

Les 5 catégories de la méthode

Basic Needs (les essentiels)

Ce sont les fonctionnalités de base. Celles qu’on ne remarque pas… sauf si elles manquent. Exemple : pouvoir changer de mot de passe. Personne ne vous dira merci. Mais si ce n’est pas là, attendez-vous à des tickets de support énervés.

Performance (les proportionnelles)

Plus vous en mettez, mieux c’est. Exemple : la vitesse de chargement. Un SaaS qui s’ouvre en 2 secondes ? Bien. En 0,5 seconde ? Mieux. Ces features améliorent directement l’expérience. Et la satisfaction monte avec la performance.

Delighters (les “waouh”)

Ce sont les petits bonus inattendus. Pas essentiels, mais mémorables. Exemple : une animation sympa à la fin d’un onboarding, une suggestion intelligente basée sur vos usages. 

Indifférents

Ce sont les fonctionnalités qui… ne changent rien. L’utilisateur n’en tire ni joie, ni agacement. Typiquement : une option cachée dans les réglages avancés que personne n’utilise.

Rejets (les repoussoirs)

Ici, c’est pire : ces fonctionnalités peuvent irriter. Exemple : une pop-up qui se déclenche à chaque clic. Ou un chatbot qui s’ouvre sans arrêt. Même si c’est bien intentionné, l’utilisateur peut rejeter l’idée.

Exemple d’utilisation dans un SaaS

Prenons Swile, la startup française de la carte titre-restaurant. Ils ont rapidement identifié que la détection automatique de TVA sur les reçus n’était pas attendue… mais allait créer un effet “waouh”. Cette feature a été développée en priorité après le MVP (et a servi d’argument différenciateur fort dans leur com).

Quand utiliser cette méthode ?

Idéal quand :

  • vous hésitez entre plusieurs features utiles ;
  • vous voulez ajouter de la valeur perçue à votre produit ;
  • vous avez des retours utilisateurs clairs.

À éviter si :

  • vous manquez de data sur les besoins ou émotions des utilisateurs ;
  • vous devez arbitrer en fonction de coûts techniques ou ROI ;
  • vous cherchez une méthode de scoring chiffré.

5. Le WSJF (Weighted Shortest Job First)

WSJF - priorisation saas

Née dans le cadre du SAFe (Scaled Agile Framework), cette méthode de priorisation repose sur un principe économique : maximiser le ROI de chaque initiative. 

En clair : plus une fonctionnalité est rentable et rapide à développer, plus elle remonte dans la liste.

Les 4 variables de la méthode

Valeur métier (Business Value)

Quelle est la valeur directe de cette feature pour vos utilisateurs ou votre entreprise ? 

Réduction du risque / opportunité (Risk Reduction / Opportunity Enablement)

Cette dimension mesure la valeur indirecte : la capacité à ouvrir des portes ou à limiter les dangers. Un refacto back-end ne génère pas de valeur immédiate, mais il prépare l’avenir. 

Urgence temporelle (Time Criticality)

Certaines features perdent de la valeur si elles ne sont pas livrées à temps. C’est le  « maintenant ou jamais ». 

Effort (Job Size)

Ici, c’est le coût. Combien de temps de dev ? Combien de personnes mobilisées ? L’estimation reste grossière (XS, S, M, L…), et elle doit être cohérente entre les features. 

Mais attention : l’estimation des variables peut vite devenir subjective. Et WSJF ne prend pas en compte les dépendances techniques. Une feature prioritaire sur le papier peut rester bloquée tant qu’un prérequis n’est pas livré.

Exemple d’utilisation dans un SaaS

Prenons Spendesk, solution française de gestion des dépenses pros. Lors du développement de sa fonctionnalité de pré-approbation de dépenses, l’équipe a utilisé le WSJF.

Ils ont comparé cette feature à d’autres idées sur la roadmap. Elle avait :

  • une valeur métier forte (réduction des erreurs et meilleure conformité),
  • une urgence temporelle élevée (attente client + contraintes légales),
  • un effort modéré (évolutivité de leur architecture).

Le ratio valeur/effort a propulsé la feature en tête de liste. Et l’adoption client a confirmé le bon choix.

Quand utiliser cette méthode ?

Parfait si :

  • vous avez plusieurs options viables et peu de ressources ;
  • vous cherchez à maximiser l’impact par sprint ;
  • vos équipes savent estimer le coût d’un développement.

À éviter si :

  • vous manquez de clarté sur la valeur métier ;
  • les projets sont trop liés entre eux ;
  • l’équipe n’est pas à l’aise avec les notations chiffrées ou abstraites.

6. Buy a Feature

buy a feature - priorisation saas

Et si vous donniez de l’argent à vos utilisateurs pour qu’ils choisissent ce qu’ils veulent dans votre backlog ? C’est le principe – un peu provocateur – de Buy a Feature.

Imaginée dans les cercles de l’innovation participative (et popularisée par le cabinet Innovation Games®), cette méthode vous plonge dans un jeu de simulation. Les participants reçoivent un budget fictif et doivent acheter les fonctionnalités qu’ils jugent les plus utiles.

L’objectif est de mesurer ce que vos utilisateurs veulent vraiment au lieu de leur demander vaguement ce qu’ils aimeraient.

Et comme le budget est limité, ils doivent faire des choix, négocier entre eux, prioriser.

Les 4 étapes clés de la méthode

Préparation du backlog

Vous sélectionnez 8 à 15 fonctionnalités à tester. Pour chacune, vous définissez un prix, basé sur l’effort estimé (temps de dev, coût, ressources…). 

Distribution du budget

Chaque participant reçoit un budget limité (pas assez pour tout acheter, bien sûr). 

Négociation collective

Les utilisateurs discutent, échangent, co-financent parfois certaines features. Vous observez les débats, les arguments, les arbitrages. 

Analyse des résultats

Enfin, vous analysez les features “achetées” (et celles qui ne l’ont pas été). Vous obtenez une priorisation naturelle, ancrée dans la réalité utilisateur.

Exemple d’utilisation dans un SaaS

La startup française Shine, banque en ligne pour freelances, a utilisé une variante de Buy a Feature lors d’un atelier avec ses utilisateurs. 

L’objectif était de tester l’intérêt pour plusieurs idées, dont une fonctionnalité de gestion automatique de la TVA. 

Et surprise : malgré un coût élevé, c’est cette fonctionnalité qui a raflé la mise. 

Quand utiliser cette méthode ?

Parfait si :

  • vous voulez valider des intuitions auprès d’un panel client ;
  • vous cherchez à impliquer vos utilisateurs dans la roadmap ;
  • vous aimez les formats collaboratifs, agiles, concrets.

À éviter si :

  • votre base utilisateur est trop large ou hétérogène ;
  • vous ne pouvez pas organiser d’ateliers en live ;
  • les enjeux stratégiques dépassent la vision client immédiate.
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7. Walking Skeleton

Walking skeleton - priorisation saas

Ce concept a été introduit par Alistair Cockburn, figure du mouvement Agile, pour désigner une approche de développement où l’on construit le produit en entier, mais en tout petit. 

Le but est de livrer rapidement un produit cohérent, même si incomplet, pour valider l’architecture, les flux, la logique métier. Et surtout : pour apprendre vite.

Nb: Le terme a été popularisé par Simon Brown et Jeff Patton dans les années 2000 dans le cadre de l’architecture logicielle évolutive. 

Les 4 étapes de la méthode Walking Skeleton

Identifier le flux principal

On commence par le parcours utilisateur essentiel. Celui sans lequel votre SaaS n’a plus de sens.

Pour un CRM, ce serait créer un contact → ajouter une note → rechercher ce contact.

Construire une version filaire

Chaque composant est développé en mode MVP. L’interface est simple, les fonctions sont rudimentaires et l’expérience est fluide.

Boucler le cycle complet

Chaque action déclenche un vrai traitement. La base de données réagit. L’UI se met à jour. Les appels API passent.

Tester, apprendre, itérer

Une fois ce squelette en place, vous testez avec des utilisateurs, vous récoltez du feedback… et vous enchaînez les cycles d’enrichissement.

Exemple d’utilisation dans un SaaS

La startup française Livementor, plateforme d’e-learning. Avec ce squelette, ils ont pu tester l’engagement, repérer les bugs structurels et ajuster la navigation avant d’enrichir le produit.

Quand utiliser cette méthode ?

Idéal si :

  • vous partez de zéro et voulez valider votre architecture dès le début ;
  • vous travaillez en mode Agile et aimez livrer tôt, apprendre vite ;
  • votre produit implique plusieurs couches techniques interconnectées.

À éviter si :

  • vous êtes en phase d’amélioration continue sur un produit mature ;
  • vous cherchez à valider uniquement des features isolées ;
  • votre équipe n’est pas à l’aise avec un découpage très lean.

8. Value vs Complexity

Certaines fonctionnalités sont séduisantes sur le papier… jusqu’à ce qu’elles absorbent des semaines de développement pour un impact minime. D’autres, à l’inverse, sont rapides à implémenter et changent tout pour l’utilisateur. La méthode Value vs Complexity sert précisément à distinguer l’une de l’autre.

L’idée est de positionner chaque fonctionnalité sur une matrice à deux axes :

  • la valeur (pour l’utilisateur ou pour le business) ;
  • la complexité (ou effort de mise en œuvre).

Simple, mais redoutablement efficace pour voir d’un coup d’œil les priorités naturelles.

Les 4 quadrants de la méthode

Haute valeur / Faible complexité

Les quick wins. Ce sont les pépites. Les fonctionnalités à fort impact, simples à développer. À prioriser sans hésiter. 

Haute valeur / Haute complexité

Les investissements stratégiques. C’est là que vous misez gros. Le ROI peut être énorme, mais il faut du temps. On les planifie soigneusement, souvent avec des livraisons incrémentales.

Faible valeur / Faible complexité

Les bonus. Des petites améliorations sympas, mais pas urgentes. On les garde sous le coude pour plus tard, ou pour combler des creux dans le planning.

Faible valeur / Haute complexité

À éviter ! Le piège classique. Beaucoup d’effort pour peu de gain. À moins qu’il y ait une contrainte légale ou une exigence client forte, mieux vaut passer.

Exemple d’utilisation dans un SaaS

Le SaaS français Sellsy, spécialisé dans les outils de gestion commerciale. Chaque trimestre, les PMs et tech leads positionnent ensemble les nouvelles idées sur la matrice. 

Quand utiliser cette méthode ?

Utile quand :

  • vous devez prioriser rapidement un backlog dense ;
  • vous cherchez à aligner des équipes produit et tech ;
  • vous manquez de ressources et devez maximiser l’impact.

À éviter si :

  • vous avez besoin d’une priorisation chiffrée (préférez RICE ou WSJF) ;
  • vous êtes dans une phase exploratoire, avec peu de recul sur la valeur attendue.

9. Jobs-to-be-Done (JTBD)

Jobs to be done - priorisation saas

Pourquoi vos utilisateurs utilisent-ils vraiment votre produit ? Pas ce qu’ils font, mais ce qu’ils essaient d’accomplir. 

C’est toute la logique de la méthode Jobs-to-be-Done. Se concentrer sur les “jobs” que les utilisateurs cherchent à réaliser dans leur quotidien.

L’idée vient du monde du marketing, mais elle est aujourd’hui largement utilisée en product management. Un job n’est pas une fonctionnalité. C’est un progrès recherché par l’utilisateur.

Exemple :

  • Je veux envoyer une facture rapidement pour être payé à temps.
  • Pas : Je veux une fonction de génération de PDF.

Changer ce regard, c’est redessiner ses priorités produit autour de l’utilisateur, et non du backlog.

Les 3 types de jobs

Fonctionnels

Ce sont les tâches pratiques que l’utilisateur veut accomplir.
Créer une facture, planifier une réunion, envoyer une newsletter… 

Émotionnels

Ce sont les ressentis ou l’image de soi que l’utilisateur veut atteindre. Se sentir professionnel, éviter le stress, avoir le sentiment de tout maîtriser… 

Sociaux

Ce sont les interactions et attentes liées au regard des autres. Montrer à son équipe qu’on est organisé, impressionner un client… 

Chaque fonctionnalité de votre SaaS devrait répondre à au moins un de ces jobs. Sinon, elle n’a peut-être pas lieu d’être.

Exemple d’utilisation dans un SaaS

Le CRM Folk, basé à Paris, s’est inspiré de la méthode JTBD pour repenser son onboarding. Cette approche leur a permis d’augmenter significativement leur taux d’activation.

Quand utiliser cette méthode ?

Utile quand :

  • vous cherchez à mieux comprendre vos utilisateurs en profondeur ;
  • vous développez un nouveau produit ou une refonte ;
  • vous souhaitez sortir de la logique fonctionnaliste.

À éviter si :

  • vous êtes pressé de prioriser des tâches à court terme ;
  • vous manquez de données qualitatives solides ;
  • votre équipe n’a pas encore une culture produit mature.

Quelles méthodes de priorisation choisir ?

Vous venez de découvrir 9 frameworks. Chacun a ses limites et ses moments de gloire. Mais maintenant, la vraie question se pose : laquelle choisir pour votre SaaS, ici et maintenant ?

La meilleure méthode n’existe pas. En revanche, celle adaptée à votre situation, oui. Voici un tableau de correspondance pour vous y aider.

Méthode

Maturité du SaaS

Temps dispo

Données requises

Nombre d’intervenants

MoSCoW

Tout niveau

Faible

❌ Non

👥 1 à 5

RICE

Moyen à avancé

Moyen

✅ Oui

👥 3+

Story Mapping

Early / pivot

Moyen

❌ Non

👥 2 à 10

KANO

Early / discovery

Élevé

✅ Oui

👥 3+

WSJF

Avancé / scale

Moyen

✅ Oui

👥 3 à 6

Buy a Feature 

Early UX / test

Élevé

✅ Oui

👥 5+ (avec users)

Walking Skeleton

MVP / refonte

Faible

❌ Non

👥 1 à 3

Value vs Complexity

Tout niveau

Faible

✅ Oui (légères)

👥 2 à 6

Jobs-to-be-Done

Early / stratégique

Élevé

✅ Oui

👥 2 à 8

Comment prioriser efficacement les fonctionnalités de son SaaS ? 5+1 erreurs à éviter comme la peste

C’est ici que tout peut basculer. Une mauvaise priorisation, et ce sont des semaines de développement, des budgets, et parfois même des utilisateurs… qui partent en fumée. Avant de choisir une méthode, il faut d’abord savoir quoi éviter. Voici les pièges les plus fréquents :

  • Suivre uniquement son intuition

  • Vouloir tout faire en même temps

  • Céder à la pression commerciale

  • Développer sans tester

  • Sous-estimer les coûts de maintenance

  • Prioriser sans cadre clair

Vous voilà armé pour prioriser sans (trop) d’erreurs. 

Mais attention, le travail ne s’arrête pas là. Une fois vos features priorisées, encore faut-il savoir les tester… et c’est tout un art. 

La bonne nouvelle est que vous pouvez toujours compter sur Poyesis !

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